Un peu de rêve en ces moments tourmentés…
Nous avons fait un rêve presqu’éveillés.
Nous sommes au début de l’été, après l’orage de la nuit, la chaleur nous entoure déjà, le calme envahit la campagne alentour. Tout semble lavé, propre, indemne.
Mais cet apaisement retrouvé nous inquiète soudain.
« Sommes-nous avant ou après la tempête ? »
Nous allumons la télé, direction les chaînes d’infos en continu pour comprendre les raisons de ce brusque changement après tant de jours, de semaines et de mois à compter les victimes de la Covid-19, à écouter les professeurs et médecins en tout genre nous abreuver de leur savoir ou plutôt de leurs doutes, nos politiques et gouvernants essayant de se frayer un chemin, les uns pour prémunir la population et d’autres pour se faire valoir en désapprouvant systématiquement, quitte à se contredire au fil du temps.
Nous sommes là devant les images de graphiques qui nous indiquent que le taux de mortalité due au virus a chuté de manière brutale et que plus aucune admission dans les services de réanimation n’est enregistrée depuis une semaine. Toute la population française soit les 67,422 millions de français (métropole et départements d’outremer) est vaccinée.
Nos concitoyens ont enfin compris que le risque zéro n’existe pas, ni en sortant de chez soi, ni en prenant la voiture, ni en se faisant vacciner.
Ils ont enfin compris que le seul moyen de lutter contre cette pandémie est cette petite injection qu’il faudra renouveler souvent, peut-être tous les ans, qui peut savoir…
Nous avons par le passé lutté contre la variole (seule à avoir été éradiquée totalement), la diphtérie, la coqueluche, la rougeole, le tétanos néonatal, l’hépatite B, la tuberculose, la poliomyélite.
Enfin nous sommes arrivés à venir à bout de la Covid-19, la plus mortelle des maladies depuis la grippe espagnole en 1918, et ce, grâce au formidable élan de solidarité nationale.
Même les plus réticents ont fini par penser à leurs parents, à leurs enfants, à l’avenir et, bravant leurs peurs ont fait ce geste citoyen salvateur.
L’industrie pharmaceutique a gagné beaucoup d’argent, c’est vrai, mais cela leur permet de fournir aux pays les plus pauvres ce droit à vivre.
Les frontières peuvent bientôt rouvrir.
Les journalistes sont enfin heureux d’annoncer ces bonnes nouvelles, conscients des effets néfastes de leurs journaux alarmants, à longueur de journée, sur le moral et la santé des téléspectateurs et de toute la population.
Les réouvertures s’annoncent à la chaîne. Les mesures sanitaires s’assouplissent. Les caméras filment les rues qui reprennent vie, sous le soleil, un peu partout en France.
Le masque reste de rigueur et l’on demeure prudent en observant encore les gestes appris pour diminuer la contamination (de la Covid et d’autres maladies).
Nous avons rêvé, oui, aujourd’hui.
Mais faisons tous en sorte que notre rêve devienne très vite réalité…
Vaccinez-vous !
La rédaction